Témoignage d'Armine K. (Belgique)
Juillet 2018( Rhinoseptoplastie, turbinectomie inférieure bilatérale):
Je suis allée en Arménie pour faire une rhinoseptoplastie car cette chirurgie était moins onéreuse et j'avais vu des opérations similaires avec des chirurgiens expérimentés pratiquées la-bas.J'ai fini par trouver un chirurgien.Pendant six mois, nous avons communiqué sur WhatsApp et Viber. Je lui ai posé une multitude de questions et lors de la consultation, sur mon nez et les chirurgies envisageables auxquelles il répondait toujours: «Il n'y aura pas de problème!». Je l'ai même averti que j'avais un nez «compliqué» et que s'il avait le moindre doute, je renoncerai à l'opération.Je précise que je n'avais aucun problème respiratoire, c' était juste une chirurgie esthétique.Ce chirurgien ne m'a jamais dit qu'il toucherait à mes cornets et c'est ce qu'il a fait. Il ne m'a jamais parlé de risques secondaires éventuels.Il m'a menti depuis le début..Je lui ai fait confiance.
Immédiatement après l'opération, j'ai senti que quelque chose n'allait pas. Au retrait des tampons, l'enfer a commencé! J' ai dit que je ne respirais pas normalement, que je ne sentais pas l'air et que mon nez semblait comme «coincé dans un étau»!Il m'a dit de patienter et, que tout se remettrait progressivement. Juste avant mon départ, je l'ai revu en consultation car je ne pouvais toujours pas respirer. À mon retour en Belgique, j'ai consulté une ORL qui m'a diagnostiquée une obstruction nasale paradoxale. Je lui ai alors demandé ce que cela signifiait? Elle m' a répondu que «mon mucus après l'opération avait perdu sa sensibilité».
En faisant des recherches sur le Net, je suis tombée sur le Syndrome du nez vide .Quand j'ai lu les symptômes, j'ai compris de quoi je souffrais! J'étais sous le choc. En panique, j'ai appelé mon chirurgien et lui ai dit que j'avais le Syndrome du nez vide, que je ne sentais pas l'air et que je faisais de la tachycardie.Il m'a répondu: «Ne vous inquiétez pas, vous ne sentez pas l'air maintenant, c'est un nerf dans la membrane muqueuse. En hiver, vous serez en bonne santé, vous récupérerez, vous verrez».
Septembre /Novembre 2018:
Je lui ai écrit que je me sentais mal et qu'il fallait qu'il m'aide, il lisait toujours mes messages et ne répondait pas.J'ai consulté depuis, de nombreux chirurgiens et professeurs ORL, tous m'ont tous dit que mes cornets avaient été réséqués.
Septembre 2019:
Depuis plus d’un an, je me sens toujours aussi mal, je souffre de suffocation, d'insomnie, d'anxiété. Ici, en Europe, on m'a recommandé de ne surtout plus toucher à mon nez et déconseillé tout type de chirurgie alors que mon chirurgien voulait encore me réduire les cornets.et nie son erreur!
Cet ORL a ruiné ma vie, je n'ai que 34 ans .Je n'avais aucun problème de santé, ni de sommeil avant cette chirurgie je suis maintenant handicapée, incapable de travailler. Comment travailler quand on s'asphyxie, qu'on ne dort plus? Comment vivre tout simplement? Si j'avais été prévenue des risques potentiels, je n'aurai jamais accepté cette opération.Avant, je faisais du sport, j'aimais habituellement marcher pendant des kilomètres. Je vivais comme les gens ordinaires.Depuis ma vie est infernale, je suis sous antidépresseur ( Colipramine) , complètement exténuée, pour tenir...Il y a un avant et après chirurgie...
J'ai plusieurs comptes-rendus médicaux indiquant que c'est cette turbinectomie de 2018 qui est responsable de ce Syndrome du nez vide diagnostiqué. Mon chirurgien A Y.a fini par avouer qu'il avait réduit mes cornets inférieurs.Quand je lui ai demandé pourquoi? Je n'ai eu aucune réponse de sa part. Il m'a simplement dit que je n’étais pas la première , ni la dernière...
Je soulage quelque peu mes symptômes grâce à un humidificateur. J'ai passé un test de sommeil montrant des réveils continuels, des apnées etc, un sommeil non réparateur, ainsi j'ai pu bénéficier d'une sipape( ventilation en pression positive continue). J’ai dépensé énormément d’argent pour tenter de réduire mes symptômes mais aucun médicament à l'exception de l’alprazolam benzodiazepines , aux effets secondaires nocifs ( dépendance) m'aide. J’ai fait trois tentatives de suicide ces derniers mois car je ne supporte plus ces symptômes. Je suis perdue...
Armine K.