Témoignage de Henri L(France)
Bonjour à tous,
Je m'appelle Henri et vis à Brest.Je ne sais pas si je suis atteint du Syndrome du nez vide mais ce qui est sur, c'est que depuis ma septoplastie ratée, faite en 1972, je souffre d'une perforation septale, de séquelles invalidantes respiratoires et de problèmes gastriques .Mon état s'est considérablement dégradé au fil des ans.
Je n'ai pas pu récupérer mon compte-rendu opératoire(ma chirurgie étant trop ancienne).Je ne sais pas non plus si le Dr B, en plus de la septoplastie, a touché à mes cornets mais j'ai des symptômes invalidants sévères:vertiges et maux de tête violents, douleurs sinusiennes et faciales, obstruction nasale, sécheresse et brûlures nasales, croûtes, oreilles bouchées, nez trop ouvert, manque d'air, écoulement nasal postérieur, sommeil altéré avec réveils nocturnes, fatigue, dépression.(Je suis actuellement sous Lyrica ).Je vais passer prochainement un scanner à ce sujet.
Je me souviens des suites opératoires difficiles, je suis devenu plus frileux avec cette sensation horrible d'air froid, non filtré, ni réchauffé à l'inspiration qui s'engouffre violemment.J'avais des écoulements dans la gorge, beaucoup de croûtes verdâtres, blanchâtres collées qui obstruaient mon nez et j'ai fait une bronchite «carabinée» juste après.A 32 ans, ce sont les angines successives et les douleurs gastriques qui m'ont handicapé.
En 1986, j'ai consulté le Professeur J, du CHU de Brest ,un confrère du Docteur B, qui m' diagnostiqué «une large perforation postérieure de la cloison», «une rhinite vasomotrice», un terrain «allergique» et «une rhinorrhée postérieure».
J'ai vu depuis plusieurs ORL qui m'ont toujours posé la même question: «Mais qui vous a opéré?Aucun ne m'a vraiment aidé.Le dernier m'a dit:«Vous n'avez plus de cloison, un gros trou dans le nez.Si vous aviez eu une petite perforation, j'aurai pu faire quelque chose mais là, je ne peux rien faire»et m'a laissé sans traitement, sans aide, sans recommandation, j'étais totalement démoralisé.
Depuis cette chirurgie, j'ai eu le temps me documenter.Deux questions reviennent constamment à l'esprit:
-Pourquoi le Docteur B m' a opéré d'une déviation septale si j'étais atteint d'une rhinite vasomotrice, avec un terrain allergique puisque j'ai appris qu'une rhinite vasomotrice comme une sinusite chronique ne s'opère pas?
-Comment se fait- il que ce charlatan ait pu me proposer une septoplastie vu mes antécédents médicaux et professionnels sans se douter que sa chirurgie ratée puisqu'il y a eu une large perforation, septale, allait aggraver mon état?
Cet ORL savait pourtant:
1)que j' avais subi dans mon enfance, une ablation de mes amygdales(organes de défense contre les agressions et infections extérieures ),qui a sans doute fragilisé mes défenses immunitaires. (Pratique courante à mon époque, abandonnée depuis qu' on s'est aperçu que les enfants, à qui on retirait les amygdales, étaient plus fragiles et malades, ce qui fut mon cas.....).
2)que je travaillais comme électricien sur des chantiers, exposé quotidiennement à la poussière, aux odeurs toxiques et en contact avec des matériaux toxiques.Un métier que j'ai exercé pendant 30 ans...
Je conclurai par un extrait du rapport du Professeur K « Mr Henri L a toujours été fragile du nez et cet état résulte d'une rhinite vasomotrice, où la prédominance du système parasympathique provoque cet accroissement de la rhinorrhée postérieure.Un tel état explique l'hypersensibilité de sa muqueuse(...).C'est ainsi que dans l'enfance, les rhinopharyngites se sont compliquées d'angines et ont conditionné une amygdalectomie.Par la suite une intervention sur la cloison nasale a été proposée et je note avec amusement que cette intervention a été pratiquée par un collègue homonyme à Dunkerque.A noter que le résultat est très beau puisqu'il existe une large perforation postérieure de la cloison.L'examen de ce jour montre la persistance d'une rhinorrhée postérieure muqueuse qui laisse une traînée sèche sur la paroi pharyngée.(....).L'hygiène de vie est un excellent adjuvant pour calmer ces rhinites vasomotrices mais notre patient aura du mal à filtrer toutes les poussières et vapeurs toxiques inhérentes à son métier»
Henri L